Les formes de l’eau pour la création des fontaines

Parce qu’elle n’a ni forme ni couleur définie, l’eau est un matériau singulier pour la sculpture et la fontainerie, elle peut prendre toutes les formes et toutes les couleurs. Elle suit les courbes quand elle glisse, épouse les formes, quand elle est immobile; elle peut être calme et apaisante ou explosive et spectaculaire. Selon le regard qu’on pose sur l’eau, on peut voir à travers elle, ou voir ce qu’elle nous renvoie, sa surface est tour à tour vitre et miroir.

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Les jets d’eau de fontainerie

Différents paramètres influent la nature des jets :

•    le type d’ajutage
•    la vitesse de l’eau
•    la direction par rapport au champ gravitaire
•    la nature de l’écoulement à l’approche du jet (turbulent ou laminaire)
•    le mélange air-eau

         

Les déversoirs

L’eau qui tombe peut prendre des formes multiples quand on joue sur plusieurs paramètres:

•     l’adhésion aux supports
•     la vitesse de l’eau
•     la stabilité du plan d’eau
•     le passage d’écoulements laminaires à des écoulements turbulents
•     la rugosité des parois

      

La brumisation et la pulvérisation

Par son effet spectaculaire et rafraichissant, la brumisation est de plus en plus utilisée en fontainerie.

PULVÉRISATION FINE : obtenue avec la pression du réseau (aux alentours de 4 bars), la pulvérisation crée un nuage d’eau de fines gouttelettes qui retombent sur le sol (sol mouillé sur la zone de déplacement du nuage). Ces gouttelettes sont suffisamment fines pour former un petit nuage sensible au vent et mouillent quand on est en contact avec elles. Le nuage est très présent à contre-jour et moins en pleine lumière.

BRUMISATION : obtenue grâce à un compresseur de 70 bars, la brumisation crée de très fines gouttelettes qui flottent dans l’air et qui ne retombent pas sur le sol. Le nuage ainsi obtenu est plus visible et plus flottant, il rafraîchit, mais ne mouille pas. Le sol non plus n’est pas mouillé. Le nuage est plus visible en contre-jour, mais surtout reste assez présent en pleine lumière.

Bien qu’aucune norme technique ne fasse de distinction entre brumisation et pulvérisation, il est généralement considéré que le seuil entre les deux se situe à 100 microns de diamètre médian (50% des gouttelettes en dessus et 50% en dessous) (1micron = 1mico mètre=10-6 m)

Les couleurs de l’eau

L’eau comme l’air est bleue par nature. Mais sa couleur ne devient perceptible qu’à partir d’une certaine épaisseur. En fontainerie on peut  travailler sur la couleur en jouant sur les couleurs des supports et des bassins, les profondeurs et les angles de perception. L’effet miroir, obtenue sur les plans d’eau est aussi une question d’angle de perception et de couleur des fonds. La couleur finale est donc une combinaison de plusieurs facteurs.