L’art cinétique est une recherche de mise en forme poétique des forces qui animent l’univers. Une forme d’éloge de l’instabilité. Le mouvement qui articule les diverses composantes des structures plastiques crée une attraction de part par leur impermanence. Dans mes créations, le mouvement est mis en oeuvre par des éléments naturels (vent, eau, évaporation, soleil…ou par les passants) et vient souvent illustrer des préoccupations métaphasiques ou sociales. Le mouvement est aussi un moyen de créer des structures qui ne peuvent être contenus dans l’espace et le temps et leur confèrent, j’espère, une dimension intangible.
Le vent est un élément structurant du paysage. Les installations artistiques qui impliquent cet élément permettent de créer un rapport plus intime au lieu et de donner un ancrage dans le territoire et son environnement. C’est ce que j’ai cherché à réaliser avec le 1% artistique Les vents du sud. C’est aussi un moyen de parler de l’éphémère, du temps qui file comme dans l’installation ou va-t-on? dans le Jardin des Traces qui est un lieu dédié à la mémoire des hauts fourneaux en Lorraine.
L’eau me permet d’évoquer la fragilité des cycles comme dans La fontaine funambule. C’est aussi un véhicule pour suggérer la relativité du temps Clepsydre chaotique.
La brumisation est utilisée pour sa dimension subtile et éthérée dans divers projets L’arbre de pluie ou « les fleures d’eau ». C’est aussi un médium pour parler du réchauffement climatique En attendant 2050 ou l’ère de la climatisation
Les passants qui interagissent avec les créations leur donne une vie singulière qui met en exergue leur intimité ou leur rapport au monde. La marelle d’eau ou l’invisibilité des liens sont des projets qui illustrent cette recherche bien qu’elle soit présente dans de nombreux autres projets.